Taon jacques Batocera rufomaculata
Alors que nous étions tranquillement assis à la Villa des Cannes, un superbe gîte de Sainte-Marie, dégustant à petites gorgées une boisson rafraîchissante, nous fûmes distraits par le vol bruyant d’une bébête attirée par la lumière d’un spot.
C’est qu’elle n’est pas petite la bestiole, elle mesure au moins cinq centimètres de long avec ses bandes blanches sur le flanc et ses taches rouges sur le thorax. Après consultation du guide naturaliste La Réunion faune et flore, aucun doute n’est permis c’est un Taon jacques.
Il est de plus en plus rare à La Réunion, victime des produits chimiques pour l’éradiquer. C’est que notre taon aime bien les manguiers et les jacquiers d’où son nom : Taon de jacque. Les larves creusent des galeries sous l’écorce de l’arbre et l’affaiblissent. L’arbre ne produit plus de fruit et finit par mourir. Comme pour les guêpes, les larves appelées zandettes (1) peuvent se consommer crues ou frites.
(1) Polémique sur les zandettes free dom 2017
Au fait, « tan ou ton » ?
Le Littré ne se mouille pas. Il propose « ton » mais plusieurs disent « tan ».
Il faut avoir recours à l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert pour trouver les explications: « ao » devient a dans paon, faon, Laon la ville, « ao » devient o dans taon, août, Saint Laon la commune…
Et vous voulez que nos marmailles apprennent facilement à lire et à écrire !