
Canal des Aloès

Cette courte sortie, à flanc de rempart mène le visiteur de la route du Ouaki au lieu-dit Verval.
En chemin on croise le Canal des Aloès, aujourd’hui désaffecté et recouvert de cactus et chocas : un nouvel habitant s’ y est installé : l’agame des colons. Sur la droite, le canal mène au point de vue sur le Bras de Cilaos, sur la gauche, il faut passer sous deux petits tunnels pour revenir à la route. Plus loin, la canalisation visible du radier du Ouaki se transforme sur certains secteurs en aqueduc…
Au XIX siècle, l’ampleur de la tache fut sans doute colossale pour amener l’eau du Bras de Cilaos aux usines de cannes, d’Aloès, et irriguer les terres arides du sud. Mais les usines firent faillite les unes après les autres, et les compagnies fermières se chargèrent de la fermeture du canal à la fin du XX siècle.
Aujourd’hui, la falaise est, comme on dit, un des plus beaux « spots » d’escalade de la région.
Le site de Saint-Louis.
Rampes du Ouaki: Maçonnerie et pierres
Le Canal des Aloès (vieux de plus de 150 ans) est le plus récent du réseau de canaux autour duquel s’est structurée la ville. Implanté en amont du village des Aloès, il longe la falaise avant de traverser le Ouaki. Il faisait partie du grand circuit de l’eau qui, au départ de la Rivière Saint-Étienne, a permis le développement de l’industrie sucrière dans tout le Sud au début du siècle dernier, d'après l’histoire.
Le canal des Aloès, fut construit de la fin des années 1830 au début des années 1940 par Augustin Le Coat de Kerveguen. Avec un captage dans le fond du bras de Cilaos au lieu dit « la Loi », sans doute une déformation du nom d’Aloès que porte cet Ilet, il nécessita la construction de nombreux et imposants ouvrages d’art pour remonter l’eau le long du rempart jusqu'au bassin Verval qui tient lieu aujourd'hui de terrain de Basket.
Ce canal servait à irriguer l’immense domaine de la Chapelle, du nom de celle du Rosaire qu'Augustin s’était constitué en rachetant des centaines de concessions dans la plaine de Bois de Nèfles Cocos. Une propriété transmise ensuite à son frère Gabriel et rachetée au petit-fils de ce dernier, Robert Le Coat de Kerveguen par Léonus Bénard en 1922. sucrerie de la Chapelle, dite ensuite de Bois de Nèfles, puis des Cocos, cessa de fonctionner au début du XXe siècle lors de la mise en service de l’actuel usine du Gol.
Transformée en usine d’Aloès pour la production de corde et de toile, puis en minoterie, elle fut détruite par le cyclone de février 1932…
Le canal des Aloès continua pourtant d’irriguer les champs de cannes des bas de La Rivière Saint-Louis jusqu'à la réalisation du captage du Bras de Cilaos qui alimente le bassin Borry situé à Gol les hauts, achevé en 1985.










